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Le Feu intérieur

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À partir du 2 avril et jusqu’au 13 juin 2021, La Galerie Rouge présente le travail de deux femmes artistes,
engagées et poétesses : Maya Mercer et Emmanuelle Bousquet.

Dans l’exposition Le feu intérieur, traduction d’un titre d’une photographie de Maya Mercer qui fait référence à l’œuvre littéraire de Carlos Castaneda The fire from within, les œuvres présentées nous racontent ce que ces deux artistes ont su créer pendant l’année 2020, par le feu intérieur de la création.

MAYA MERCER

Maya Mercer est une photographe et vidéaste franco-américaine. Fille du dramaturge britannique radical David Mercer elle a grandi entre Paris, Los Angeles et Londres. Artiste autodidacte, elle a tou- jours vécu dans un monde narratif, expérimentant « la vie comme un théâtre ».

Maya Mercer, qui se qualifie d’artiste régionaliste “photocinéaste”, vit et travaille aujourd’hui dans le nord de la Californie où elle photographie des adolescents dans des histoires visuelles inspirées par les conditions sociales du farwest rural américan. Son travail a été présenté dans des galeries, musées et foires d’art en Amérique du nord et en Europe.

“Maya Mercer est devenue une fille adoptive du Far West. Les Etats-Unis ont une emprise sur toute la conscience de Maya Mercer, qui vit à l’intérieur de cet état vaste et varié qu’est la Californie, un pays dans un pays, un Premier monde dans un Premier monde. Mais c’est aussi un tiers monde dans un tiers monde. Et pourtant, comme le révèle la photographie de Maya Mercer, ces jeunes femmes sont ambitieuses, fougueuses et redoutables, des sœurs de cœur même lorsqu’elles ne sont pas au cœur de l’action. Leur ennui ne dissipe jamais leur vision, mais ne la laisse pas non plus émerger. Maya Mercer a dû rêver pour elle, mais elle ne leur a pas imposé ce rêve, elle l’a plutôt fait naître en elles. C’est un rêve aux accents hollywoodien, mais non un rêve hollywoodien : le décor est grossier, l’arc narratif se brise à de nombreux endroits, la fin n’est pas heureuse. Il est empreint de scepticisme, mais il laisse aux filles leur innocence persistante, ce qui le rend presque exempt de cynisme. Un pied dans la fantaisie, un pied dans la réalité – et constamment incertain de ce qui est quoi – The Westend Girls arpente le paysage de promesses non tenues qu’est l’Amérique d’aujourd’hui. Ses sujets sont jeunes, beaux, tragiques et espiègles, et étrangement hors du temps alors qu’ils reflètent angoisses contemporaines et souvenirs historiques. Tandis que son art fait écho aux précurseurs du décadentisme au XIXème siècle, il regarde aussi vers l’avant en direction d’un nouvel âge périlleux de la sensualité, de la confusion et de la dystopie galopante. A cet égard, Maya Mercer est moins une hédoniste qu’une oracle, moins Salomé que Cassandre. Son travail n’est pas indulgent, c’est un avertissement. »
Peter Frank

Le travail de Maya Mercer a donné lieu, en novembre 2019 à une performance et à une exposition au Silencio en partenariat avec Paris Photo, présentées par la commissaire Coralie Gauthier, et soutenue par La Galerie Rouge. En 2020, la série The Westend Girls a été présentée à La Galerie Rouge dans une exposition collective intitulée Féminin aux côtés de Martine Barrat et de Fiona Mackay, puis à la Galerie Baudoin Lebon, en novembre 2020. En avril 2021, l’exposition Le feu intérieur à La Galerie Rouge, puise dans ses quinze années de travail, et expose des images en résonance avec le message que l’artiste souhaite évoquer en 2021. Elle nous parle à travers ses mises en scène photogra- phiques et dans son univers cinématographique, d’une culture mise à mal, d’une pauvreté grandissante, des désordres psychiques d’une génération Z oubliée et des violences faites aux femmes.

MAYA MERCER X ALBERT OSTERMAIER

Elle collabore également avec l’auteur allemand Albert Ostemaier et nous présente en avant-première quelques images de sa série en cours, Cinex Strips, volume 2, composée de photographies et de textes, qui raconte le quotidien d’adolescents plongés la pauvreté rurale aux Etats-Unis, mêlant photographies et textes.

MAYA MERCER X SANJA

L’exposition présente enfin sa dernière vidéo, un clip de musique qu’elle crée avec l’auteure-compositrice Sanja, et dont le titre Asphyxia, évoque un monde apocalyptique, aux images brouillées, où apparaît une créature esseulée avec son nouveau-né. Cette œuvre nous raconte comment le dépouillement de contacts humains peut disloquer l’être jusqu’à la folie.

 

EMMANUELLE BOUSQUET

Exposition dans la Petite Nef de la galerie

Le corps à l’œuvre dans le message artistique.

Emmanuelle Bousquet, est une artiste photographe et vidéaste, qui utilise son corps pour parler du féminin depuis le début de sa carrière. Issue d’une famille de couturier, le travail d’Emmanuelle confronte souvent le tissu à la chair dans ses images, et va jusqu’à coudre dans cette série son propre corps. À travers un univers de féérie, parfois noire, et suivant son parcours personnel, l’artiste travaille sur les différentes périodes de vie de la femme : l’enfance, l’adolescence, les transformations du corps, le lien à la sœur, la gémellité, la maternité, la vie, la mort.
Elle s’intéresse aussi au regard posé sur la femme : de la jeune fille à l’adolescente et à la femme qui voit son corps changer, Emmanuelle Bousquet nous dévoile ici un corps entre métamorphose et statuaire. Les titres de ses séries depuis quinze ans, nous permettent de retracer un parcours tumultueux et pourtant poétiqueTroubles,Illusion,Murmures, où elle nous fait partager son désordre intérieur plein de questionnements à travers son image, floutée, en mouvement, aspirée par un fantôme ou celles d’adolescentes spectrales, plongées dans une atmosphère à mi-chemin entre le conte de fée et l’obscurité.
Ses séries Statues, Stigmates, In foetu, racontent la femme adulte, qui transcende ses peurs dans l’art. En 2020, l’artiste s’est mise à coudre sur ses tirages, et à explorer un sujet qui semble lié à la mode, Haute Couture, et à ses origines familiales, puisqu’elle descend d’une lignée de couturiers.
Derrière le titre Haute Couture, Emmanuelle Bousquet, exploratrice de la féminité, nous dévoile des corps cousus à la main, où la silhouette de la femme se transforme pour devenir une figure mythologique.

En 2018, le travail d’Emmanuelle Bousquet a été présenté à La Galerie Rouge (ex Galerie Agathe Gaillard) dans une exposition monographique intitulée Ombres et lumières.
En 2020, elle expose à la Maison des Consuls, à Eygalières et à la Galerie Daltra sa série Stigmates. Son travail fait parti de la collection de la Maison Rouge et a été exposé à la Fondation Yvon Lambert.

Détails

Début : 2 avril 2021
Fin : 12 septembre 2021
Évènement CatégorieExhibition

Expositions passées

1975
Ralph Gibson, André Kertész, Izis.

1976
Harold Edgerton, Erica Lennard, August Sander, Jean-Philippe Charbonnier, Volf von dem Bussche, Jean Loup Sieff, Denis Brihat.

1977
Roland Laboye, Daniel Masclet, Michel Kempf, Ralph Gibson, Gabriele et Helmut Nothhelfer, Edward Weston, Claude Batho.

1978
Jaromir Funke, Robert Doisneau, Harry Meerson, Jean-Philippe Charbonnier, Bertrand Clech, Wilhelm Schürmann, Frederick Leboyer, Marc Riboud.

1979
Joan Fontcuberta, Burk Uzzle, Bernard Faucon, Jérôme Ducrot, Pierre Molinier, Jean-Claude Larrieu, Alen Mac Weeney, Claude Alexandre.

1980
Richard Kalvar, Gisèle Freund, Hervé Guibert, Manuel Álvarez Bravo, Colette Álvarez Urbajtel, Martine Franck, André Kertész, Gilles Ehrmann.

1981
Photographie argentine contemporaine, Bernard Descamps, Daniel Boudinet, Arthur Tress, Larry Clark, Bill Brandt, Édouard Boubat, André Kertész.

1982
Marina Faust, Fernand Michaud, Ralph Gibson, John Pfahl, François Delebecque, Denis Brihat, Gilles Larrain, Erica Lennard.

1983
Sandra Eleta, Manfred Willman, Ferran Freixa, Humberto Rivas, Jean-Claude Larrieu, Henri Cartier-Bresson (portraits).

1984
Bernard Descamps, Roland Laboye, « Des enfants » (groupe), Hervé Guibert, « Sacrilèges »: Arnaud Baumann et Xavier Lambours, Bernard Faucon.

1985
Édouard Boubat, Gabriele et Helmut Nothhelfer, Tana Hoban, « Photographie trés aimées » (groupe, 10ème anniversaire), François Delebecque, Gladys, Ralph Gibson, Daniel Barraco.

1986
Gilles Ehrmann, Claude Batho, Marina Faust, Bernard Faucon, Marcos Lopez, Juan Travnik, Facundo de Zuviria, Claude Maillard, Erica Lennard.

1987
Yves Guillot, Weegee, Flo Fox, Michel Kempf, Marsha Burns, Stephen Sack, Louise Dahl-Wolfe.

1988
Toni Catany, Marc Riboud, Bernard Faucon, Pierre Reimer, Ralph Gibson, Davis Seltzer, Joyce Tenneson.

1989
Ferrante Ferranti, Philip Heying, Carole Bellaiche, Vincent Godeau, Erica Lennard, Frederick Leboyer, Hugues de Wurstemberger, Mario Giacomelli.

1990
Toni Catany, Norman Parkinson, Colette Álvarez Urbajtel, Manfred Paul, Bernard Faucon, Yvette Troispoux, John Flattau, Bruce Gilden.

1991
Louis Stettner, Hervé Guibert, Pierre Reimer, Marina Cox, Ed van der Elksen, Tomio Seike, Vincent Godeau, Willy Rizzo.

1992
Michelle Vignes, Mellon, Lauren Piperno, Fernand Michaux, Alen Mac Weeney, Kzrysztof Pruszkowski, Mario Giacomelli.

1993
Jean-Philippe Charbonnier, Louise Dahl-Wolfe, Erica Lennard, Gabriele et Helmut Nothhelfer, Hervé Guibert, Miguel Rio Branco, Alain Ceccaroli.

1994
Mary Ellen Mark, Pierre Reimer, Vincent Godeau, Don McCullin, Bruce Gilden, Seymour Jacobs.

1995
André Kertész, Kzrysztof Pruszkowski, John Pfahl, Hommage à la Beauté (groupe), Ben Hansen, Bertien Van Manen, Franck Horvat.

1996
Philip Heying, Tana Hoban, Emile Guerin, Willy Rizzo, Doug Koch, Miguel Rio Branco.

1997
Daido Moriyama,Hugues de Wurstemberger, Michaël von Graffenried, Manuel Álvarez Bravo, Alejandra Figueroa, Bizarre (groupe), Mario Giacomelli.

1998
Alain Ceccaroli, Pierre Reimer, Ralph Gibson, Roland Laboye, James Startt, Giorgia Fiorio, Jean-Philippe Charbonnier.

1999
Édouard Boubat, Ed van der Elksen, Toni Catany, Jerôme Soret, Tina Merandon, Manuel Álvarez Bravo.

2000
Mario Giacomelli, Alejandra Figueroa, Bruce Gilden, Alain Dister, Peter Turnley, Kzrysztof Pruszkowski.

2001
Jazz (Hervé Gloaguen, James Startt, Ed van der Elksen, Jean-Philippe Charbonnier, Edouard Boubat, Alain Dister), Johan Van der Keuken, Harold E.Edgerton, Tina Merandon, Madame Yevonde.

2002
Hervé Guibert, Marc Riboud, Florence Gruère, Camille Solyagua, Jean-Philippe Charbonnier, Jérôme Soret, James Startt.

2003
Franck Christen, Tano Siracusa, Thierry Girard, Reem Al Faisal, Willy Rizzo, Jean-Pierre Haigneré.

2004
Alejandra Figueroa, Agnès Pataux, Sophie Periac Daoud, Yvette Troispoux, Jérôme Soret, Édouard Boubat, Hervé Guibert.

2005
Ed Van der Elsken, Jean-Pierre Evrard, » Ah que la vie est belle » (groupe, 30ème anniversaire), Reem Al Faisal, « New York 1937 – 1955 » Andreas Feininger & Louis Faurer, Jean-Philippe Charbonnier.

2006
Franck Christen, Thierry Girard, Florence Gruère, Jérôme Soret, Les photographes de « Réalités » : Édouard Boubat, Jean-Philippe Charbonnier, Jean-Louis Swiners.

2007
Patricia de Gorostarzu, Bernard Guillot, Jules Aarons, Claude Courtecuisse, Vincent Godeau, David Turnley & Peter Turnley.

2008
Luc Choquer, Jean-François Spricigo, Arno Rafael Minkkinen, James Startt, Carlos Freire, Roland Laboye, Patricia de Gorostarzu.

2009
Marie Paule Nègre, Florence Gruère, Édouard Boubat, Philippe Tarabella, Sandra Eleta, Jérôme Soret, « De l’eau » (groupe).

2010
Sonia Andreu, Thierry Girard, Hiro Matsuoka, Jean-Pierre Évrard, Jean-François Spricigo, A propos de « l’enfant flou » de Jean-Philippe Charbonnier (groupe).

2011
Arno Rafael Minkkinen, Jean-Philippe Charbonnier (c’est quoi être jeune?), Elizabeth Prouvost, Luc Choquer, Charles Matton.

2012
Raphaël Rémiatte, Erica Lennard, Vincent Godeau, Jérôme Soret, Peter Turnley, Jean-François Spricigo.

2017
Hommage à la Beauté (exposition collective) et De la couleur de Claude Iverné.

2018
Songes mexicains de Manuel Álvarez Bravo et Colette Urbajtel, Ombres et Lumières d’Emmanuelle Bousquet.